Mémoires du Poilu - Arsène Guibert
Arsène Guibert est né le 9 novembre 1896 à Beaufou (85). Arsène n’a pas encore ses 19 ans quand il part pour le 2e Régiment d’Infanterie Coloniale, à Brest, le 8 avril 1915. En 1916, il passe au 8e Régiment d’Infanterie Coloniale et rejoint le front. Ce régiment a été décimé durant la bataille de Champagne de 1915 et a besoin d’être reconstitué. Et Joffre prépare la bataille de la Somme pour ralentir les avances des Allemands à Verdun. C’est donc dans l’enfer de la Somme que notre jeune Poilu apprend la vie de tranchée. « Après 8 jours, nous montons aux tranchées. Je conserverai toujours le souvenir de ce début. Nous les jeunes, encadrés au créneau, chaque jeune par un ancien. Ces anciens qui à force de souffrance sont devenus des durs, nous expliquent ce qu’il faut faire en cas d’attaque. » Fin 1916, le 8e RIC est nommé à l’Armée d’Orient. Arsène embarque à Marseille pour la grande aventure et débarque à Salonique le 22 décembre 1916. Après les durs combats de Monastir, la boucle de la Cerna, il se retrouve avec les pieds gelés le 23 novembre 1917. Il parcourt 12 km avec ses pieds gelés dans la neige et 40° de fièvre pour rejoindre l’infirmerie. Il rentre en France en juillet 1918 et après une période de repos il rejoint le 1er régiment d’Infanterie Coloniale du Maroc, à Lunéville, en septembre 1918. Après l’armistice il fait partie des troupes d’occupation en Allemagne. On le retrouve à Mayence en juin 1919 mais il n’aura sa permission libérable qu’en septembre 1919. Par cette édition, le carnet de route du Poilu Meilleret Arsène Guibert est porté à la connaissance des autres. Ce carnet veut rappeler la mémoire de tous les Poilus de Beaufou morts sur les champs de bataille, à laquelle Arsène Guibert devenu Président la section UNC tenait beaucoup. Cette collection initiée par OPCI-Ethnodoc s’inscrit dans le programme Littérature orale du front et de l’arrière, mis en œuvre et dirigé par Vendée Patrimoine. L’originalité de cette démarche a été remarquée par le Comité départemental du Centenaire et labellisée par la Mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale.