L'art des sonneurs de trompe

Histoire, tradition et avenir

Née dans les années 1680, la trompe n’a jamais cessé d’être utilisée en France depuis quatre siècles. Associées à la vénerie au XVIIIe siècle, les fanfares de trompe se multiplient et deviennent à partir du XIXe un art musical spécifique lié à la chasse à courre. En parallèle se développe une musique d’agrément où la trompe est associée à d’autres instruments.
Le colloque La Trompe : tradition et avenir, dont voici les actes, s’est tenu le 26 juin 2015 en l’hôtel de ville de Tours, à l’initiative de la Fédération internationale des trompes de France (FITF) en collaboration avec la Fondation pour le rayonnement de la trompe musicale (FRTM). Il avait pour but de confronter les regards et les recherches sur l’origine et l’histoire de cet instrument dont la pratique actuelle doit beaucoup à une forte et ancienne tradition tant orale qu’écrite.
Sous la présidence du professeur Paul Delatour, le colloque a réuni les musicologues Olivier Cullin, Michel Rouffet et François Picard, les professeurs Pascale Bourgain et Valérie Guillemot, le compositeur Éric Breton.
L’ouvrage propose également en complément un aperçu historique sur la trompe et son évolution rédigé par l’historien de la trompe Jacques Poncet, qui n’avait pu être présent lors du colloque.
Le CD joint au livre offre d’une part un panorama sonore de l’histoire de la pratique de la trompe, avec des extraits de 78 tours, de 33 tours, cassettes et CD publiés au cours des XXe et XXIe siècles représentatifs des styles de trompe, et de la variété des approches musicales de cette pratique instrumentale, et d’autre part des extraits du concert donné le 26 juin 2015 après le colloque, dont l’objectif était d’illustrer l’étendue des capacités de la trompe, seule ou associée à divers instruments de l’orchestre. Les pièces de ce concert ont été  interprétées par la cantatrice Sylvaine Bertrand, au piano forte par le compositeur Éric Breton, les sonneurs de trompe solo Christian Comte, Guillaume Bizieux et Nicolas Dromer, et par le Cercle Bourbon-Vendôme et le Bien Allé de Nantes.

Paul Delatour